Éric Haviland, qui décidément aime surprendre, quitte l’univers policé des pensionnats anglais (Les Batailles d’Hastings) pour nous donner une satire sociale endiablée, mais aussi un drôle de récit, qui bascule sans cesse du tragique à la farce débridée. Un texte qui ne ressemble à rien d’autre qu’à notre époque, superficielle, ayant perdu le sens de l’enjeu, qui ne sait rien inventer de nouveau mais cherche souterrainement et douloureusement une porte de sortie.
« Carnaval ! On y va ! CARNAVAL ! CARNAVAL ! braille-t-il au staff médusé. La seconde d’après le mot roule dans la bouche de l’une, de l’un, de l’autre, éclatant, sonore. CARNAVAL ! Toutes les vitres de la salle de presse tremblent, toutes les portes des bureaux s’ouvrent d’un coup comme si le siège explosait, CARNAVAL ! CARNAVAL ! court comme la foudre dans les couloirs et les escaliers, se répand dans le hall, plonge dans les sous-sols jusqu’aux studios télé, cherchant les lèvres de chacun pour les électriser. CARNAVAL !
Grève des Universités, grève du métro, c’est une journée de folie que va vivre François Riviane, dernier prof d’anglais inutile à la Sorbonne nouvelle 15, construite sur le dernier terrain vague du Quartier Latin. Il la traversera pourtant, entre ses étudiantes hystériques ou dépressives, sa femme, ses filles tant aimées, sa passion pour le poète Yeats, la télé, les flics, tweeter et tant d’autres choses.
Mais dans l’ombre, les politiques veillent, gouvernés par leurs communicants, qui veulent à tout prix récupérer la révolte des jeunes avant les élections. Satané bouzin de bouzoir ! Foutu foutoir ! »
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